assise sur la terrasse du café d'en bas, emma regarde les gens qui se pressent dans les rues de toronto. certains foncent tête baissée, mallette à la main et grimace peu engageante en travers du visage. d'autres flânent avec nonchalance, donnant l'impression de n'avoir nulle part où aller et de simplement profiter du soleil pour prendre un peu l'air. elle ne peut s'empêcher de se demander si, comme elle, ils ont lu le journal du matin et se demandent où sont passées ces trois personnes disparues au cours des derniers mois. emma ne sait pas si elle doit se laisser convaincre par la thèse du tueur en série évoquée par le journaliste ou s'il cherche simplement à faire parler de son article en faisant du foin. quoi qu'il en soit, elle aura de la peine à être vraiment sereine en rentrant chez elle seule le soir et elle ne pourra pas s'empêcher de se demander quand la prochaine disparition aura lieu. elle se dit aussi qu'il faut qu'elle tente sa chance avec son voisin qui lui fait de l'oeil à chaque fois qu'elle le croise dans les couloirs sans pour autant oser lui parler avant qu'elle n'en ait plus la chance. elle qui aime tant toronto - son mélange harmonieux entre culture et économie, entre gens de passage et résidents permanents, entre ville et nature - elle se voit mal faire ses valises, mais si la situation dégénère...

ailleurs dans la ville, greg continue à se demander comment il va pouvoir rendre des comptes à son lieutenant alors qu'il n'arrive pas à comprendre ce qui lie ces cas. ce journaliste qui affirme qu'il s'agit d'un tueur en série quand bien même ils n'ont pas retrouvé de corps ne lui facilite pas la vie. il relit ses notes pour la millième fois en espérant trouver soudainement la solution, mais n'arrive pas à faire un lien clair entre ces personnes.

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